Nouvelles mobilités

La voiture électrique, une prise de tête ?

Publié le 20/05/2024
La voiture électrique, une prise de tête ?
La mobilité électrique permet aujourd’hui de répondre à tous les besoins. Néanmoins, pour faire les bons choix et en tirer le meilleur parti, il est nécessaire de comprendre les termes qui y font référence : un nouveau défi pour tous les responsables de flotte, qui pour bien s’y retrouver dans ce nouvel écosystème doivent en maîtriser tous les aspects. Voici les clés pour bien comprendre, bien s’orienter et bien décider.
Changer de repères !

Changer de repères !


Que la motorisation soit électrique ou thermique, elle fait référence à des notions communes : autonomie, consommation, capacité… Seuls les indicateurs sont différents et nécessitent un (petit) effort d’adaptation pour passer du vocabulaire de la mobilité thermique à celui de la mobilité électrique :

  • La capacité du réservoir (en litres) devient la capacité de la batterie (en KW). Celle-ci varie de 20 - 30 kWh jusqu’à plus de 100 kWh en fonction des modèles. 
  • La consommation (en litres pour 100 km) se calcule pour une voiture électrique en kilowattheures (kWh) pour 100 km. Par exemple, pour une petite citadine électrique la consommation sera de l’ordre de 16 kWh/100 km, tandis que celle d'un SUV sera d’environ 28 kWh/100 km.

Comme pour une voiture thermique, l’autonomie d’une voiture électrique s’établit d’après le ratio entre la capacité de la batterie et la consommation d’énergie pour 100 km.

Calculer l'autonomie d'un VE

Selon les modèles et la capacité de la batterie, l'autonomie des véhicules électriques peut varier de 100 à plus de 650 km.

Par exemple :

  • La Citroën ë-C3, dotée d’une batterie de 44 kWh et consommant 16,4 kWh/100 km dispose d’une autonomie de 320 km.
  • Une berline plus imposante comme la Tesla Model Y, équipée d’une batterie de 72,5 kWh, consomme 15,7 kWh/100 km et dispose d’une autonomie de 533 km.

À NOTER

Plus la capacité de la batterie est importante, plus son poids augmente : 10 kWh pèsent approximativement 70 kg. Or, plus le poids d’une voiture est élevé, plus il a d’impact sur son autonomie. Ainsi, de manière contradictoire, un véhicule avec une batterie importante verra aussi son autonomie pénalisée par le poids de celle-ci.


La recharge, au quotidien et en itinérance

La recharge, au quotidien et en itinérance


La voiture connait de longues périodes de stationnement (au domicile pendant la nuit ou sur le lieu de travail pendant la journée) pendant lesquelles il est intéressant de la recharger.

Au domicile, selon la voiture et la capacité de la batterie, une heure de recharge permet de récupérer :

  • 11 à 15 km d’autonomie avec une prise domestique délivrant 2 KW. En 12 heures (une nuit), la voiture peut donc retrouver 180 km d’autonomie. La distance moyenne domicile-travail étant de 18 km, cette autonomie est suffisante pour un usage journalier et la recharge n’est pas nécessaire quotidiennement,.
  • 17 à 23 km d’autonomie avec une prise renforcée délivrant 3,2 kW,
  • 35 à 50 km d’autonomie avec une « wallbox » délivrant 7,4 kW.

Dans les entreprises équipées, les bornes de recharge monophasées (7,4 kWh) permettent une recharge en quelques heures. Sur une borne triphasée (offrant jusqu’à 22 kWh), les conducteurs peuvent profiter de leur déjeuner ou d’une pause entre deux rendez-vous pour recharger leur voiture à 100%.

En itinérance, les conducteurs peuvent utiliser les 127 000 bornes proposées sur le domaine public, délivrant une puissance comprise entre 7 kW et plus de 350 kW pour les « superchargeurs ».
L’utilisation de ces derniers est particulièrement intéressante sur les longs trajets, à condition de disposer d’une voiture ayant une capacité de batterie adéquate et équipée d’une prise Combo (CSS) : les « superchargeurs » permettent de recharger la batterie à 80% en 20 à 40 minutes selon les modèles.
Avant de parcourir une longue distance, il est en outre conseillé de planifier les recharges sur l’itinéraire, en utilisant la fonctionnalité proposée par l’ordinateur de bord de la voiture ou une application comme ChargeMap ou Plugshare. En complément, la souscription d’un abonnement auprès d’un opérateur d’énergie ou d’un constructeur permet de limiter les coûts de la recharge effectuée sur le réseau public.



Quelques astuces pour des longs trajets en toute tranquillite 
 

  • Partir avec une batterie chargée à 100 % pour limiter le nombre de recharges sur la route
     
  • « Préconditionner » la batterie avec l’ordinateur de bord pour que sa température soit ajustée avant le départ et avant chaque recharge afin de rendre celle-ci optimale. 
     
  • Réduire la vitesse sur autoroute à 110 km/h au lieu de 130 km/h. Sur un trajet de 800 km (Paris - Marseille), l’économie d’énergie moyenne réalisée est de 13 %, soit 21 kWh (environ 13 euros), pour 35 minutes de temps supplémentaire.
     

Si la mobilité électrique permet désormais de répondre à tous les besoins de mobilité, il est essentiel de bien prendre en compte tous les paramètres d’usage des utilisateurs pour choisir les véhicules électriques adaptés à leurs besoins. Les réponses aux questions suivantes vous aideront à faire le bon choix : 

  • Mon collaborateur peut-il charger sa voiture à son domicile ? dans l’entreprise ? 
  • Combien y a-t-il de véhicules dans son foyer ? Sont-ils 100 % électriques ? hybrides rechargeables ?
  • Quel est son kilométrage journalier ? Annuel ?
  • Au quotidien, quel sont ses principaux déplacements (urbain, extra-urbain, autoroute) ? 
  • A quelle fréquence effectue-t-il de longs parcours ? 

En choisissant les véhicules électriques adaptés et en accompagnant vos collaborateurs dans l’adoption de la mobilité électrique, vous contribuez à leur satisfaction et à la réussite de la transition énergétique de votre flotte.

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