1 actif d’Île-de-France sur 2 est prêt à passer à la voiture électrique pour effectuer ses trajets domicile-travail

Comment les actifs d’Île-de-France se rendent-ils au travail ?

Pour la 8ème année consécutive, Alphabet France s’est penché sur les trajets domicile-travail des actifs français. Après avoir dévoilé les résultats de la dernière édition de son baromètre Alphabet France x IFOP à l’échelle nationale, le spécialiste des solutions de mobilité à destination des entreprises et de leurs collaborateurs s’est intéressé plus spécifiquement à la région parisienne (Découpage régional selon UDA 9 Insee)

  • Comment les actifs de la région parisienne se rendent-ils au travail ?
  • Quelle place occupe la voiture dans leur mobilité ?
  • Sont-ils prêts à passer à la voiture électrique pour se rendre au travail ?
  • Quel est l’impact des trajets domicile-travail sur leur bien-être ?
  • Quel rôle jouent les entreprises de la région dans la mobilité de leurs salariés ?
  • Quelle sera la mobilité dans le futur d’après les actifs d’Île-de-France ?

Région parisienne : les chiffres-clés du baromètre 2024

54% des actifs d’Île-de-France utilisent une voiture dans le cadre de leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 74%). 51% utilisent les transports en commun (moyenne nationale : 23%).

Parmi ceux qui utilisent une voiture pour se rendre au travail, 82% conduisent un véhicule essence ou diesel (moyenne nationale : 88%) et 17% un véhicule électrique ou hybride (moyenne nationale : 11%). 

59% des personnes interrogées dans la région prévoient, lors d'un potentiel changement de véhicule, de se diriger vers une motorisation électrique ou hybride (moyenne nationale : 47%).

Multimodalité : dans la région, 50% des actifs interrogés utilisent deux moyens de déplacement différents ou plus pour se rendre au travail (moyenne nationale : 31%). 

En région parisienne, la distance moyenne des trajets domicile-travail est de 16 kilomètres (moyenne nationale : 18 kilomètres) et le temps de trajet moyen domicile-travail est de 33 minutes (moyenne nationale : 25 minutes). 

42% des sondés d’Île-de-France (moyenne nationale : 30%) estiment que la mobilité liée à leur trajet domicile-travail impacte négativement leur QVCT (qualité de vie et des conditions de travail). 79% affirment que le niveau de pénibilité du trajet domicile-travail pèse dans le choix de postuler ou de rester dans une entreprise (moyenne nationale : 70%). 76% précisent que l’accès à des solutions de mobilité pour effectuer ce trajet influence leur choix (moyenne nationale : 68%).

76% des actifs de la région affirment avoir la possibilité de bénéficier de solutions de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 55%). 14% déclarent bénéficier d'un véhicule de fonction ou de service (moyenne nationale : 10%). Parmi eux, 31% sont équipés d'une voiture électrique ou hybride simple ou rechargeable (moyenne nationale : 21%). 74% de ces derniers ont accès à des solutions de recharge fournies par leur entreprise sur leur lieu de travail, à domicile ou sur des bornes publiques (moyenne nationale : 83%).

90% des personnes d’Île-de-France sondées souhaitent au moins une évolution concernant leurs trajets domicile-travail dans les années à venir (moyenne nationale : 80%) : elles aimeraient que ces trajets soient plus économiques (42%), plus rapides (39%), plus écologiques (34%)

 

La voiture, essentielle à la mobilité des actifs d’Île-de-France ?

En 2024, la voiture personnelle ou de fonction est utilisée par 54% des actifs de la région parisienne pour leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 74% | Bassin parisien Est : 87%). 

51% des sondés de la région déclarent utiliser les transports en commun pour effectuer leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 23%). Ce chiffre n’excède pas 9% dans le Sud-Ouest. 

Ce mode de déplacement semble présenter de nombreux avantages pour les actifs d’Île-de-France : 61% le trouvent plus rapide, 47% le jugent plus économique, 41% mentionnent le facteur écologique, 23% estiment que c’est le mode de déplacement qui présente le moins de risque d’accident et 19% n’ont pas d’autre solution

43% des sondés optent pour un mode de déplacement doux, qu’il soit classique (marche à pied, vélo, trottinette) ou électrique (moyenne nationale : 27% | Bassin parisien Est : 15%). Enfin, les deux et trois-roues motorisés obtiennent 5% des suffrages (moyenne nationale : 7% | Est : 12%). 

À noter que le total dépasse les 100% : cela s’explique par la multimodalité. En effet, 50% des actifs de la région interrogés précisent utiliser deux moyens de déplacement différents ou plus pour effectuer leurs trajets domicile-travail (moyenne nationale : 31% | Bassin parisien Ouest : 17%). 

 

Trajets domicile-travail en voiture électrique, où en est-on ?

Parmi les actifs d’Île-de-France qui utilisent une voiture pour se rendre au travail, 82% (moyenne nationale : 88% | Ouest : 94%) conduisent un véhicule essence ou diesel, 17% (moyenne nationale : 11%) utilisent un véhicule électrifié (100% électrique, hybride simple ou hybride rechargeable) (autre : 1%). 

On note par ailleurs que 59% des personnes interrogées dans la région prévoient, lors d'un potentiel changement de véhicule, de se diriger vers une motorisation électrique ou hybride (moyenne nationale : 47% | Bassin parisien Est : 32%), mais aussi que les dispositifs tels que le bonus/malus et la prime à la conversion n’ont pas d’impact sur l'intention d'achat d'un véhicule pour 57% des sondés (moyenne nationale : 67% | Sud-Est : 76%).

Ceux qui utilisent une voiture électrique ou hybride mettent en avant les avantages économiques (74% | moyenne nationale : 69%) et écologiques (45% | moyenne nationale : 39%) de cette motorisation. 28% apprécient le fait que ces véhicules soient plus silencieux (moyenne nationale : 16%), 23% qu’ils soient plus agréables (moyenne nationale : 33%). 27% précisent qu’ils représentent l’avenir (moyenne nationale : 18%), et 22% pensent qu’ils n’auront bientôt plus d’autre choix (moyenne nationale : 14%).

Parmi les conducteurs de véhicules thermiques interrogés, 49% se disent prêts à passer à la voiture électrique (moyenne nationale : 35%) et mettent en avant plusieurs arguments : c’est plus écologique (58%), plus économique (54%), plus agréable (47%) et plus silencieux (43%). Les conducteurs concernés sont également 41% à préciser que cela représente l’avenir (moyenne nationale : 29%), et 20% qu’ils n’auront bientôt plus d’autre choix (moyenne nationale : 28%).

En revanche, 51% disent ne pas se sentir prêts à passer à l’électrique (moyenne nationale 65%). Les freins évoqués sont : le coût plus élevé à l’achat (59%), la non-possibilité d’accéder à des bornes de recharge à domicile ou sur le lieu de travail (49%) et le manque de bornes de recharge disponibles sur le domaine public (47%)

Pourtant, le déploiement du réseau de bornes de recharge poursuit sa progression et enregistre aujourd’hui 1,8 million de points de charge en France, dont près de 147 000 accessibles au public, ce qui correspond à une évolution de +36% en 1 an (chiffres au 31 août 2024)[1]. Il est également à noter que 58% des répondants de la région ont estimé à moins de 20 kilomètres la distance entre leur domicile et la borne de recharge la plus proche, et seulement 7% une distance supérieure à 20 kilomètres (les 35% restants ont répondu « je ne sais pas »).

Sont également mentionnés la non-certitude que ce soit réellement écologique (39%), le temps de recharge trop long (32%) et l’autonomie estimée trop faible pour la distance à parcourir (30%). Concernant ce dernier argument, on constate toutefois que 87% des répondants de la région ont affirmé effectuer des trajets domicile-travail de 50 kilomètres ou moins.

 

Les trajets domicile-travail en région parisienne

Pour effectuer les trajets domicile-travail, 74% des actifs de la région parisienne circulent principalement en zone urbaine (moyenne nationale : 40%). 

En Île-de-France, la distance moyenne des trajets domicile-travail est de 16 kilomètres (moyenne nationale : 18 kilomètres | Nord : 22 kilomètres). Elle est inférieure ou égale à 20 kilomètres pour 60% des actifs sondés. Pourtant, la durée moyenne par trajet domicile-travail est plus élevée qu’à l’échelle nationale : 33 minutes (moyenne nationale : 25 minutes | Bassin parisien Ouest : 20 minutes). Elle est de 20 minutes ou moins pour 40% des répondants de la région et dépasse les 30 minutes pour 43% des personnes interrogées.

Ces tendances diffèrent selon la région. Dans le Sud-Est par exemple, 33% mettent 10 minutes ou moins, et seuls 20% mettent 30 minutes ou plus. 

 

L’impact des trajets domicile-travail sur le bien-être 

42% des actifs sondés en région parisienne (moyenne nationale : 30% | Bassin parisien Est : 17%) estiment que la mobilité liée à leurs déplacements dans le cadre du travail a un impact négatif sur leur QVCT (qualité de vie et des conditions de travail)

Parmi les désagréments relevés :

  • la sur-fréquentation : 62% (moyenne nationale : 51%) 
  • le manque de ponctualité / le risque de retard : 48% (moyenne nationale : 45%) 
  • la perte de temps : 46% (moyenne nationale : 52%) 
  • le risque d’accidents / de désagréments lié au comportement des autres usagers : 40% (moyenne nationale : 42%) 
  • le manque de linéarité / le nombre de changements / la multimodalité : 34% (moyenne nationale : 22%)
  • la pollution : 31% (moyenne nationale : 25%) 

79% (moyenne nationale : 70% | Bassin parisien Est : 60%) affirment d’ailleurs que les conditions de déplacement pour effectuer le trajet domicile-travail pèsent dans leur choix de postuler ou de rester dans une entreprise. 76% précisent que l’accès à des solutions de mobilité influence leur choix (moyenne nationale : 68% | Bassin parisien Est : 59%).

 

Le rôle des entreprises dans la mobilité de leurs collaborateurs

76% des actifs de la région parisienne interrogés déclarent bénéficier d’au moins une solution de mobilité via leur entreprise (moyenne nationale : 55% | Sud-Est : 43%)

Pour 50% des actifs d’Île-de-France qui en bénéficient (moyenne nationale : 54%), l’économie financière représente le principal avantage. 

Viennent ensuite :

  • le gain de temps lié à la diminution du temps de trajet : 36% (moyenne nationale : 24%) 
  • la diminution du stress et le gain de sérénité : 32% (moyenne nationale : 23%) 
  • le confort et le bien-être : 32% (= moyenne nationale)
  • la sensation de contribuer à réduire la pollution : 25% (moyenne nationale : 22%) 

14% des actifs de la région (moyenne nationale : 10%) ont ainsi accès à un véhicule de fonction ou de service mis à leur disposition par leur employeur. Parmi eux, 31% (moyenne nationale : 21%) sont équipés d'une voiture électrique ou hybride (simple ou rechargeable). Concernant ces détenteurs d’une voiture électrifiée, 74% ont accès à des solutions de recharge fournies par leur entreprise (moyenne nationale : 83%) à leur domicile ou via une carte pour recharger le véhicule sur les bornes publiques (le cumul de plusieurs de ces solutions étant parfois constaté). 

 51% des sondés bénéficient du remboursement des titres de transports en commun (moyenne nationale : 25%). Comme les années précédentes, il s’agit de la première solution proposée par les entreprises et utilisée par les travailleurs d’Île-de-France pour accompagner leur mobilité. 

18% des actifs d’Île-de-France bénéficient d’un remboursement des frais kilométriques (moyenne nationale : 15%). Il s’agit de la troisième solution proposée par les entreprises de la région à leurs salariés pour accompagner leur mobilité, juste après la possibilité de bénéficier d’un forfait mobilités durables : 19% (moyenne nationale : 14%).

39% des actifs de la région interrogés ont déjà pratiqué ou pratiquent le covoiturage dans le cadre de leurs déplacements domicile-travail (moyenne nationale : 31%). Parmi eux, 28% utilisent un système de mise en relation entre salariés effectuant le même trajet (moyenne nationale : 22%).

Quel avenir pour les trajets domicile-travail en région parisienne ?

90% des personnes sondées souhaitent au moins une évolution concernant leurs trajets domicile-travail dans les années à venir (moyenne nationale : 80% | Sud-Ouest : 74%). Sans surprise, la volonté d’effectuer des trajets plus économiques arrive en tête avec 42% des suffrages (moyenne nationale : 40% | Bassin parisien Ouest : 50%). L’envie de réaliser des trajets plus rapides figure en seconde position avec 39% (moyenne nationale : 31% | Est : 21%). Vient ensuite le souhait de trajets plus écologiques : 34% (moyenne nationale : 25% | Nord : 16%). 


Méthodologie | Étude en ligne réalisée par l’IFOP pour Alphabet France du 17 au 21 juin 2024 auprès de 1002 Français actifs de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’individu, région et taille de l’agglomération).


[1]Source : https://www.avere-france.org/publication/barometre-146-771-points-de-recharge-ouverts-au-public-fin-aout-2024/